Tout commence par un "Epilescope" et ses quelques minutes limite ambiant, puis arrivent les sons electronica et la batterie et place aux guitares, belles, aériennes qui tendent l'atmosphère. On pourrait avoir à faire à A Silver Mt. Zion ou Migala. Le morceaux (qui dure ¼ d'heure) et est constamment en changement de rythmes, lents, rapides, tendus, on savoure. "Pentide" est plus calme, plus électro avec une vraie batterie, on pense un peu à Boards of Canada en version rock.
La lumière se fait gentiment sur "Contrejours" où des nappes de violons éclairent ce début d'album plutôt sombre et torturé. "Luminescence" permet de prolonger l'accalmie en douceur, piano apportant chaleur et douceur.
Débarque alors un "Essence" très torturé, à la "My Bloody Valentine", sorte d'expérimentation sonore électronique, sombre (re-)plongée dans les abîmes opakiennes. Les premières minutes de "Promenade" permettent une rapide pause car le morceau se continu en une sorte de rythmique saturée, limite drum n' bass.
Le voyage expérimental (qui dure plus d'une heure et quart) se termine par "Xylophobia", fantastique morceau de plus de 17 minutes, émouvante envolée electro-rock dans la lignée des Godspeed You! Black Emperor et Mogwai.
On a de la peine à se remettre réellement de toutes ses émotions musicales, le groupe genevois est vraiment différent, doué, intelligent et apporte presque une réflexion sur ce qu'on peut faire de la musique au XXIè siècle. On ressort ému et plus intelligent de ce "Prolog"…
- le sto, le 2 11 2004