Décidément ils sont partout, après un album solo (Darkel), l'album avec Charlotte, ou la collaboration avec Alex Gopher, les deux zigotos aériens produisent à la chaîne. Pocket Symphony semble effectivement avoir été composé au kilomètre. Dès les premières mesures claviers-guitare sèche, on est plongé dans les atmosphères bien connues et l'on se love dans les douces arpèges duveteuses du duo. L'ambiance est plutôt calme, on retrouve une patte qui lorgne du côté de Moon Safari, agrémenté de quelques instruments asiatiques.

Mais bien vite on déchante, on a très rapidement l'impression que chaque morceau a tout donné dans les 30 premières secondes et que la suite n'est qu'une longue variation sur le même thème. Les titres s'enchaînent, tous sur le même ton, réguliers, sans surprise. Et ce n'est pas Jarvis Cocker qui arrive comme un cheveu sur la soupe qui va sauver l'affaire ni Neil Hannon qui s'en sort juste un peu mieux sur la fin de l'album. Difficile de ne pas évoquer un certain gâchis tant certains morceaux s'annonçaient plutôt bien ("Napalm Love" ou "Mer de Japon"), mais ne décollent jamais.

AIR fait se qu'il sait faire depuis un moment, déroule tout son petit matériel de survie et pond un album plutôt ambiant, limite fond sonore… limite tapisserie! Un disque qui passera la rampe en arrière-fond dans vos soirées, mais qui risque de vous lasser rapidement dans votre baladeur. Et si tout avait été dit ?


- le sto, le 28 03 2007

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