De retour en occident pour y graver quelques notes, Yusuf Islam (qui a préféré laissé tomber son patronyme pour l'occasion, le jugeant probablement peu vendeur par les temps qui courent), anciennement connu sous le pseudonyme de Cat Stevens, sort son premier album depuis le pauvret Back to Earth en 1978. Objectif visé : faire savoir que l'islam n'est pas si mal que ça, que la paix en est le message principal et que les gens peuvent vivre ensemble dans le bonheur. Bref, ça prêche un peu la facilité, mais ça ne fait pas de mal à une mouche.
Musicalement, la voix de Cat Yusuf est toujours aussi chaude, mélodieuse et reconnaissable entre sept cent trente huit ; les années lui donnant un petit rien de sagesse supplémentaire. Les compositions, elles, ne risquent pas d'entrer dans l'inconscient collectif au vu de leur aspect plutôt passe-partout. La guitare sèche reste la base de composition, quelques cuivres viennent s'ajouter ; le piano rythmant encore et toujours les mélodies. Ca manque un peu d'allant dans l'ensemble, mais ça reste agréable. Les points forts restent "Maybe There's a World", très dans la veine Cat; le final "Green Fields, Golden Sands" tout en finesse calme et la reprise surprenante de "Don't Let Me Be Misunderstood". Le reste, c'est en fond sonore.
Evidemment on peine à s'époumoner de ce retour du chat, qui avait déjà enregistré sous Yusuf Islam des chants religieux disponibles sur son site internet. Si on est au-dessus de ces dernières productions fin 70's, on est loin d’un Tea for the Tillermann. An Other Cup est un disque bourré de light / love / trust / heart / etc... à chaque phrase et reste comme une anecdote discographique d'un troubadour rêveur. Il fera du bien à certains en manque de douceur et il ennuiera tous les autres.
- le sto, le 15 01 2007