David Eugene Edwards est de retour ! Deux ans après le magnifique Consider the Birds, voici que l’incontesté leader de Woven Hand nous pond Mosaic à la pochette luxuriante. Ce disque s’inscrit dans une totale continuité de ses œuvres passées. Le cocktail du groupe est bien là : chansons torturées, ambiance cathédralo-country-folk, paroles habitées en quête d’une quelconque rédemption (que l’on espère ne jamais voir arriver), un penchant médiévalo-gothique et des banjos, violons, tambourins, cornemuses en bonne place au milieu du foutoir rock traditionnel. Bref, tout est là pour faire de Mosaic un grand nouveau disque.
Pourtant, étrangement, la mayonnaise ne prend qu’à moitié. Comme si tous les meilleurs acteurs étaient en place, mais que le scénario était boiteux. Le disque est loin d’être mauvais, pour preuve les très réussis "Winter Shaker", "Swedish Purse" ou encore "Dirty Blue", mais on n’arrive pas à tressaillir comme lors des deux albums précédents. Difficile de dire ce qui cloche, mais il y a un petit quelque chose qui fait que cet opus est en deçà de ses prédécesseurs, et plusieurs écoutes ne changent rien à l’affaire. Si on ne peut pas parler de faux pas, on se contentera de parler d’une petite baisse de régime, mais après Consider the Birds, comment voulez-vous ne pas en avoir...
- le sto, le 1 08 2006