A l'image de My Father, My King de Mogwai, Pelican livre ici un EP consistant en un long instrumental de plus de 20 minutes. D'entrée de jeu, la puissance du combo de Chicago fait un grand bien aux oreilles. Les guitares sont saturées et lourdes, la batterie se fait lancinante, les cymbales arrondissent les angles et la basse soutien ce sentiment de noirceur.
Dans un style métal post-rock, cette composition se veut succession de rythmes plus ou moins rapides, formant un tout évoquant autant d'atmosphères et d'émotions qu'il est possible dans un tel laps de temps. Après avoir épuisé toutes ses ressources rock, le morceau se finit dans la noirceur d'une guitare sèche et de ses chevaliers claviers. Le souffle peut manquer à certains moments, tant la puissance du jeu est forte.
En sus, un deuxième titre : "Angel Tears", lourd, sourd et lent remix par JK Broadrick, tête chercheuse du groupe Jesu. Ce morceau trouverait tout à fait une petite place sur l'album éponyme de ce groupe. Au final, un EP assez imposant qui vaut réellement le détour pour tout fan de post-rock métallisé.
- le sto, le 7 12 2005