Alors que Lou Reed allait sortir son Transformer, celui-ci se retrouve avec l'autre partie créatrice du groupe mythique, John Cale ainsi que Nico la muse, la diva du premier album. Deux concerts uniques auront lieu, un à Londres, l'autre à Paris. C'est au deuxième que nous avons droit ici et c'est véritablement un "unplugged" avant l'heure MTV.
Lou Reed est à la guitare acoustique, John Cale également ainsi qu'au violon et au piano, quant à Nico elle participe à l'harmonium. La salle est petite, le public attentif, sachant bien qu'il assiste à une page d'histoire.
Le concert se fait en trois parties, chaque acteur chantant une partie de compositions souvent personnelles, mais également du Velvet. Lou Reed ouvre les feux avec "Waiting for the Man" puis "Berlin", nouveau morceau de son futur album. Il chantera cinq morceaux en terminant par l'incroyable "Heroin", véritable shoot en intraveineuse. John Cale pour trois morceaux de sa composition, le troublant "Ghost Story" et deux morceaux à facture plus folk. Puis vient Nico, et là on bascule dans le malsain, le troublant et le divin. Accompagnée du violon de Cale et après un "Femme Fatale" assez convenu, c'est trois morceaux non-Velvet envoûtants et inquiétants qui dépassent tout (y compris la technique d'enregistrement de qualité assez discutable).
Un morceau d'anthologie donc, ces instants sont magiques, le Velvet se reformera à l'aube des années 1990, sans Nico bien sûr, mais cette nuit du 29 janvier 1972, le Malin rôdait dans les rues de la ville lumière.
- le sto, le 11 10 2004