Pour vous parler de Modern Guilt, j’aurais très bien pu faire un copier-coller de la chronique du précédent album The Information. En tout cas, le passage qui parlait de l’influence de Air et par conséquent de l’emprise de Gainsbourg sur les compositions de Beck , s'avère toujours aussi pertinent… Tout du moins pour les premiers titres de ce disque, aux très forts accents de Melody Nelson.
Jusqu’ici le constat est donc assez élogieux et pour tout dire, cet album m’apparaît comme la meilleure mouture de Beck depuis l’extravagant Midnite Vultures. Car en plus des honorables influences précédemment citées, Modern Guilt explore des univers poétiques et harmonieux, évitant un peu les ambiances soporifiques qui caractérisait certaines productions récentes de l’artiste. Avec des titre comme Walls ou Volcano, Beck nous propulse dans une atmosphère éthérée et onirique… et ce ne sont pas les vocalises de Cat Power qui viendront me contredire.
Bon… certes, cet album un brin hippie et un peu trop léché ne déchire pas sa race, mais venant d’un scientologue un peu moraliste et largement habité par la culpabilité, faudrait pas non plus s’attendre à un disque de rock’n’roll !!. Enfin bref, au diable ces considérations sur la vie privée du chanteur, laissons nous tout simplement nous faire emporter par l’élégance et le charme, dont ce disque n’est pas exempt.
- sai real, le 4 09 2008