Que n'a-t-on pas écrit encore sur Black Mountain ? Hé bien certainement pas grand chose, et au risque de faire dans le consensus, je dois avouer un gros faible pour ce disque auquel on n'aurait pas forcément tort de reprocher une allégeance au rock 70's qui confine à la caricature. Ça me rappelle d'ailleurs, dans un registre certes différent, ces deux vieux cons qui s'évertuait à démonter par A + B Arcade Fire, expliquant que finalement, le groupe savait jouer trois accords et blablabla et nianiania...
Bon, moi, je m'en fous d'Arcade Fire, notez bien, mais j'ai depuis longtemps adopté le principe affirmant qu'un disque qu'on fredonnait sous la douche ou qu'on pouvait écouter plus de deux fois d'affilée devait avoir quelque chose quelque part de plus qu'une vulgaire enfilade d'accords savamment plaqués. Et de ce point de vue il ne me semble pas qu'In the Future ait à rougir d'être le fruit de babas cool de seconde main. D'ailleurs moi-même, qui suis également le fruit de babas cool, de première main ceux-ci, suis prêt à l'assumer et à rallumer des joints pauvres en THC et des drapeaux américains. Mais je m'égare.
Certes, Black Mountain n'apportent, eux non plus, rien de nouveau sous le soleil, mais il se dégage de ce disque une authenticité vindicative, une alchimie maligne mais sans calcul qui pousse à s'y abandonner totalement. Mais In the Future a surtout à son actif des chefs d'oeuvres de proto-heavy metal épique et de folk païen psyché à vous réconcilier avec l'heroic-fantasy, c'est vous dire.

- lina b. doll, le 23 04 2008

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