Premier album de Mercury Rev sur le label V2. Ce contrat lui a permis de sortir d'un quasi-anonymat non-mérité. Mais peut-être que les 3 albums précédents (pourtant très bons) lui ont permis d'acquérir une maturité qui éclate vraiment ici. Tout au long de l'album on est comme hypnotisé par les arrangements concoctés par Jonathan (leader un peu frappé du groupe) et son équipe. On passe de la chanson chuchotée entre-nous aux arrangements hollywoodiens digne d'un mauvais film américain ("Opus 40"), mais en bien moins ampoulé, on ne tombe jamais dans le racoleur et le lourdingue. Hollywood en finesse, pari impossible réussi par Mercury Rev. Ces chansons du déserteur sont un régal d'arrangements et la voix haute perchée et un peu nasillarde de Jonathan ajoute à ce disque une sensation de décalé, d'impossible, de conte pour enfants adressé à adultes avertis… bref on ne sait pas trop ou on navigue, mais qu'est-ce qu'on y est bien!

- le sto, le 18 05 2004