Bowie, David > Stage

Stage
1978
Notation
Rock   Pop   Electro Rock

Toujours dans la série des rééditons des lives de Bowie en 2005, voici celui de la période World Tour 1978. Cela signifie donc que nous nous trouvons en plein moment où David enregistrait à Berlin avec le mythique Brian Eno. Le répertoire est donc très axé sur Low et Heroes, donc c'est pas dégueu.

D'entrée l'instrumental "Warszawa" donne le ton et, même s'il est moins lugubre qu'en studio, nous invite à un étrange voyage. Ensuite on enchaîne directement avec le hit "Heroes", ça c'est de l'entrée en matière et à part un "Fame" en fin de disque 1, tout le reste du disque est basé sur les deux albums précités avec les très bons "Sense of Doubt" ou "Be My Wife".

Sur le disque 2, on revient un peu dans le temps avec un "Five Years" moyennement réussi, mais un "Star" nettement plus ravageur. Et puis on a les classiques "Ziggy Stardust" ou "Hang on to Yourself" (jamais compris pourquoi cette chanson est un hit ?). On a droit également au près de 9 minutes de "Station to Station" de l'album du même nom, titre qui, en live, a été utilisé visuellement dans le film "Moi Christiane F.". A l'exception de l'exécrable reprise de "Alabama Song" (Bowie n'est pas un rocker, espérons maintenant qu'il l'a compris!), le choix des titres est assez judicieux et colle bien à la période.

Mais comme toujours, un des problèmes de cet incroyable artiste est que, si en studio ces chansons arrivent à un niveau de complexité et d'intensité rare, en live, ces mêmes titres sont moins forts, moins vivants avec des arrangements moins réussis et moins poussés. De plus, il y a beaucoup de concept albums dans la carrière du duc blanc qui forment des entités séparées qui, bien évidemment, explosent en live tant il faut pêcher des morceaux de partout. Bref, tout cela m'amène à la conclusion suivante : Bowie est un incroyable artiste visionnaire de studio, et défend comme il peut ces créations en concert, et ce de manière un peu inégale. Enfin ne crachons pas sur ce Stage tout de même agréable même s'il ne constitue pas un moment d'anthologie.

- le sto, le 18 04 2005