Lawrence > Until Then, Goodbye

Until Then, Goodbye
9.2009
Notation
Electro   Ambient   Techno

Novembre et son humidité ne méritent rien de plus qu’une tranquille immersion dans un bain de bulles. L’album qu’il vous faut, c’est donc bien celui-ci. Un décor de façade pseudo-lounge et vaguement sexy derrière lequel se joue, à l’abri des regards, une électro subtile et rêveuse conçue de petites puzzles aériens. Peter Kersten, aka Lawrence, ou Sten (et d’autres pseudos encore, plus deux labels) achève de belle manière une bonne décennie d’explorations de haut vol entre dub, deep house et électro germanique.

Que ce soit dans un registre ambient pure et languide ("Sunrise", "Fridays Child"), ou orchestré en petites touches de glocklenspiel / vibraphone apposées sur des guides plus électroniques ("Grey Light", "Todenhausen Blues"), Until Then… s’installe par sa variété bien plus durablement dans notre esprit que ne le ferait un énième Hotel Buddha del Mar. Et s’avère être une excellente surprise tant sur le tableau du minimalisme cinématographique ("The Dream", qui ressemble vraiment à un songe éveillé) que du pur dancefloor (le mémorable "In Your Eyes" ou le single "Miles").

Alors certes dirons nous, l’objectif est ici moins de faire danser les foules que de meubler votre salon d’esthétiques canapés cosy. De la pure électro d’intérieur conçue comme de la musique de chambre, ou si vous préférez une analogie plus basique, le fameux poêle suédois qui changera votre intimité, vous chauffant les pieds, accrochant les regards envieux des invités. Pour peu que vous appréciiez ses espaces et son jeu entre les genres, Until Then, Goodbye vous amènera à Noël bien plus rapidement que n’importe quel congé maladie.


- runeii, le 16 11 2009