Dès les premières notes, on sent que ça devrait nous plaire. Un disque qui sonne comme un mélange entre les BO de Dead Man et d'Apocalypse Now avec une voix qui donne comme une Shannon Wright assagie, le tout chez Secretly Canadian, franchement pourquoi bouder notre plaisir? Aucun lieu en effet, Tara balance dix petits titres fins et subtils, violons lancinants, guitare en apesanteur, batterie légère et métronomique, le tout sous influence légèrement psychédélique ; what else ?
On pourra encore évoquer Espers ou Mazzy Star dans la façon d'aborder les parties vocales et dans la manière de jouer des éléments à consonances hippies-désenchantées au XXIè siècle. Quelques notes d'un lointain dulcimer rappelle que Dead Can Dance est encore dans toutes nos mémoires et que certains arrangements du Velvet Underground peuvent très bien subtilement se retrouver dans notre subconscient, pas si caché que cela.
Toujours entre deux mondes, celui des vivants et celui des esprits, Tara Jane O'Neil nous embarque vers des rivages où les fleurs sont belles mais peuvent déposer un poison mélancolique et sombre à souhait. Comme si toutes ces chansons avaient deux faces...
« There are two of you, don't you see? One that kills... and one that loves »
- le sto, le 4 08 2009