Brian Eno apparaît en tant que producteur sur ce disque, mais c'est pratiquement tout ce qu'il fait, excepté quelques notes de synthé, que pour ma part je n'ai pas réussi à déceler à l'écoute de cet opus. L'auteur principal de Day of Radiance est Laraaji, multi-instrumentaliste rencontré par Eno alors que celui-ci se produisait dans la rue à New-York. Le résultat est tout à fait surprenant, complètement différent de tous les autres disques de la série Ambient. Laraaji joue divers instruments à cordes très peu conventionnels sur les 5 titres de l'album, qui rappelle la harpe et la citare. Les 3 premiers, "The Dance" 1 à 3, sont contruits sur la même base, avec un rythme obsédant répété à l'infini. Les deux suivants, "Meditation" 1 et 2, sont beaucoup plus calmes et tout en nuances. Aucun des titres n'est classable dans la catégorie musique électronique. C'est une musique 100% expérimentale et originale. Les trois premiers titres sont un peu trop répétitifs à mon goût ; le son des instruments de Laraaji est excellent mais celui-ci varie peu les mélodies, privilégiant l'effet "transe" de ses compositions. Les deux Meditations sont plus proches de l'étiquette "ambient" et sont plus variées. La production est sans faille et la prise de risque pour cet album force l'admiration, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il aurait pu être plus abouti, tellement les sons produits sont intéressants. Sans doute le disque le moins intéressant de la série Ambient, et celui qui ressemble le moins à du Brian Eno.
- JP, le 25 05 2004