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White Shape : Black Beast
9.2008
Notation
Rock   Post Rock   Electro Rock

Voici que la scène indie rock suisse romande nous présente encore un nouvel arrivé en la personne de Brutus. Le groupe formé en 2005 sort, après un certain temps de gestation, son premier album. Le groupe a déjà fait certaines premières parties des plus remarquées, notamment celles de Motorpsycho et de The Notwist. Certes, faire une première partie ne définit pas un genre, reste que Brutus risque de tout à fait plaire aux amoureux de ces deux formations. Très rock/pop tendu avec une batterie nerveuse, des riffs de guitares soutenus et une basse puissante, le rock des helvètes n'est pas sans rappeler la puissance de frappe mélodique des illustres nordiques. Mais quand, par moments, le ton s'assagit, il laisse s'échapper une douce mélancolie électronique ("Test Me" ou "The Heartbeats Eaters") qui aurait tout à fait pu échapper aux allemands. On pourra également penser à Blonde Redhead ou Lali Puna, notamment sur le venimeux "Creepy Couple". Reste que certains titres ne sont à raccrocher qu'à du Brutus, tel l'extatique et surpuissant "Rocket".

Il est également difficile de ne pas rattacher ce groupe à une certaine scène indie-rock romande qui sillonne nos scène de concerts et où tout le monde copule avec tout le monde. L'album a notamment été enregistré et mixé par Thierry Van Osselt (Chapter) puis masterisé par Julien Grandjean (Opak). Une pierre de plus à l'édifice du post-rock indé principalement instrumental, même si sur quelques titres, une inapprochable voie féminine vient apposer en finesse son timbre. Quant au slogan de White Shape : Black Beast, il semble bien résumer l'opus : "Sweeter than your neighbours' home pet, but a lot dirtier !".


- le sto, le 23 12 2008