Avant le rush final de fin d’année, et au cas où vous chercheriez encore une idée cadeau à glisser sous le sapin, ce Glory Hope Mountain issu d’Ottawa, Canada, pourrait bien être votre sauveur.
Parce qu’il raconte une étonnante histoire de famille, soit l’exil, les tracas et la vie mouvementée de Gloria Esperanza Montoya, mère du chanteur Rolf Klausener. Conceptuel par son thème, GHM se veut un témoignage durable de l’admiration d’un fils pour celle qui lui a donné la vie. Vous voyez, l’ambiance de Noël n’est pas loin.
Cet apriori casse-gueule est bien tempéré par le drapé instrumental de l’œuvre, totalement maîtrisé. D’un folk à priori minimal, les chansons n’hésitent pas à emprunter la voie épique du collectif Arcade Fire, touchant ça et là aux sonorités tribales du Honduras ou au rock de la bande à Bono période 80’s. Ceci juste pour y apposer un sentiment d’urgence et de brillance fugitive. Au final, chaque chapitre est suffisamment fouillé pour qu’on ne s’y emmerde pas, mais aussi suffisamment sacré pour côtoyer quelques respectables cantiques entre bœuf et âne.
Et comme pour ces 24 décembre, il en reste après coup un sentiment de paix et de féérie qu’on serait incapable d’expliquer. GHM demeure insaisissable, un peu flottant, comme un mythe raconté de bouche à oreille depuis des générations, dont on ne peut qu’esquisser la grandeur.
Reste à vous débrouiller avec ce gland (le patronyme choisi ici). S’il est bien planté, il peut donner un chêne centenaire. Ces inventifs Canadiens devront ainsi nous prouver qu’ils peuvent durer dans un secteur de rude concurrence.
- runeii, le 1 12 2008