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Hello, Voyager
3.2008
Notation
Rock   Post Rock   Experimental

Carla Bozulich va bien, Carla Bozulich vocifère, Carla Bozulich vous emmerde. Voilà en gros le message que ce genre de disque inaudible semble convoyer. Quelque part entre Thalia Zedek, Tom Waits, GYBE et Diamanda Galas, pour ne citer qu'une infime part des trois douzaines d'influences perceptibles sur ce disque, Evangelista est sans doute un des projets les moins rassurants à être sortis des méandres de la galaxie Constellation. Evoquant aussi à l'occasion les travaux les plus inquiétant de Scott Walker, ce Hello Voyager véhicule un malaise grinçant et puissamment orchestré, à l'image de ces chiens au faciès humain qui orne la pochette de l'album. Cordes, hurlements, textes scandés et frontaux sont tous de la partie pour vous assurer un vilain moment durant lequel le pire qui puisse vous arriver ne sera pas de vous arracher les yeux et les oreilles... Ceux qui aiment imaginer leur corps pourrissant sur une chaise, rongé par la vermine, se délecteront de la face B, les plus timorés apprécieront peut-être la face A, légèrement moins extrême dans sa décrépitude, quoique assez loin d'être accessible pour autant. Dans tous les cas, Evangelista se pose là en matière de projet sinistre, et personnellement, j'adhère et soutiens au plus haut point ce type d'agression spontanée à l'encontre de nos tympans.

- lina b. doll, le 2 10 2008

Multimedia:

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