The Child Of A Creek est ce que l’on pourrait appeler un “Total One Man Band�. Non seulement, ce musicien compose l’intégralité de ses morceaux, mais dans l’isoloir de son home studio, il les interprète, les arrange et les mixe également lui-même. En bref, The Child Of A Creek travaille seul, y compris lorsqu’il s’agit du packaging ou de la promotion de son album.

Une telle description vous évoque certainement les fameux disques au rabais, réalisés par votre voisin ou votre cousin, dans un garage ou dans une cuisine. C’est en tout cas l'a priori qui m'a traversé l'esprit en lisant le petit "abrégé" qui accompagnait cet album…

Une seule écoute aura cependant suffi à changer nettement mon point de vue !

Élève spirituel de Devendra Banhart, The Child Of A Creek nous entraîne dans une rêverie bucolique et romantique, finement réalisée.

D'une apaisante et communicative douceur, ce disque semble puiser son inspiration dans l'enfance de son auteur, au temps aujourd'hui révolu, ou son père assis au coin du feu, jouait de la guitare folk, tandis que sa mère préparait de délicieux cakes…
C'est à peu près ces mots qu'utilise le musicien pour parler de lui et en effet, les traces d'une certaine mélancolie (parfois même d'une douloureuse nostalgie) apparaissent clairement dans sa musique.

Enfin, la multitude des instruments acoustiques (guitare, flûte, harmonica, piano, bohdran, wooden boxes, balalaïka, timpanoes) démontre nettement le penchant de cet artiste pour les sonorités naturelles. D'ailleurs, les quelques notes, genre flûtes de pan, qui apparaissent ça et là me semblent pour le moins audacieuses. (En effet, il y a certains instruments plus connotés que d'autres.) Mais en définitive, le degré de kitsch est acceptable, et le côté un peu hippie de ce Child Of A Creek est plus touchant que contrariant.



Passer par le label Dust Wind Tales sera sans doute le moyen le plus simple de vous procurer cet album.


- sai real, le 29 09 2008