Dans la série des garçons et femmes vachers, après s’être transporté en Scandinavie, voici que Fargo s’intéresse aux demoiselles, gardiennes de taures et qui, tout comme les hommes, ont le blues en elles ! Si le titre de l’album est un emprunt à un film de Gus Van Sant, le contenu de cet album est moins torturé mais tout autant chargé d’émotion.

L’incroyable dans tout ça, c’est qu’en plus de la qualité indéniable des compositions, principalement originales malgré quelques reprises, c’est que la grande majorité des Cowgirls qui garnissent la galette en sont à leurs débuts. Premiers albums, autoproductions, pas de distribution en Europe, bref en gros des inconnues. Pourtant à l’écoute, on est frappé par la maturité des titres. On croit entendre parfois Shannon Wright, écouter Beth Gibbons au détour d’un accord, voir Cat Power juste en face de nous, voire se mouvoir au timbre de P.J. Harvey.

Tout est donc fait pour qu’on tombe en émoi à l’écoute de ces dix-sept voix. Comme un concours de miss où, en plus d’être belles, elles réussissent à chanter des titres intelligents, forts et émouvants. Vive la Cowgirl Academy !

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- le sto, le 8 06 2007