Magicrays






"On a fait une liste des producteurs de rêve, John Parish était dans les premiers, on l'a contacté par mail à Noël et il nous a demandé une demo et il a beaucoup aimé et il a dit ok. On n'y croyait pas."
















"Pour Off the Map, j'ai voulu que ça reste frais, il n'y a pas eu de démos, je suis arrivé avec les squelettes et 2-3 idées d'arrangements, de rythmes et on a travaillé tous ensemble là-dessus. Nouveau mode de fonctionnement donc."
















" Notre son est plus ample car on sent particulièrement l'influence des trois guitares sur cet album qui se mélangent et le son qu'a apporté John Parish. Maintenant les groupes qui nous ont influencés le plus sont des groupes comme Wilco ou Midlake."
















"Parish participe (percussions, guitare, chant) et donc devient en quelque sorte un membre à part entière du groupe. Cela nous permet également de s'ouvrir à d'autres personnes. "









Le 5 mars 2007, à l'occasion de la sortie de leur nouvel album Off the Map, Musique-chroniques en partenariat avec l'émission Les bruits du Frigo sur Radio Cité (Genève) recevaient Raphaël Enard et Fig du groupe Magicrays. L'occasion de revenir avec le très sympathique frontman du groupe sur leur histoire, son projet solo et de partir en voyage à Bristol
   
Raphaël, tu es le personnage d'origine de Magicrays, vous avez commencé avec le line-up actuel en 1994, mais le début du succès c'est l'album Take Me Home et le single "Someone, Somewhere". Comment c'est passé cette période ?
 
R. E. : On a enregistré l'album dans un manoir, donc ça avait beaucoup intéressé les journalistes, on avait eu une bonne presse et un bon feed-back des radios. Ça nous a beaucoup aidé. Après cela, Fig nous a rejoint pour donner du volume aux compositions et surtout on a vu qu'on manquait un peu d'arrangements pour les concerts.
   
Par la suite et pour l'album suivant (On the Shoreline), vous avez contacté John Parish et vous êtes allé enregistrer à Tucson. Comment s'est fait ce premier contact?
   
R. E. : On a fait une liste des producteurs de rêve, John Parish était dans les premiers, on l'a contacté par mail à Noël et il nous a demandé une demo et il a beaucoup aimé et il a dit ok. On n'y croyait pas.
   
Parle-nous du projet Raphelson. D'ou viennent ces compositions ? Comment est né ce projet ?
   
R. E. : J'ai fait pas mal de dates pour les Magicrays mais où je chantais tout seul, notamment en Allemagne, l'idée est donc venue de là et également d'une volonté d'expérimenter une autre voie moins rock. Les deux albums Off the Map et Hold this Moment Still ont été composés en même temps et j'ai séparé les chansons, tout simplement. Mais j'ai été surpris du succès, car c'est un album que j'ai enregistré tout seul chez moi sur un huit pistes durant quelques mois. J'ai joué tous les instruments sauf la harpe, donc je sortais ça pour les vrais fans des Magicrays ou pour toucher d'autres gens, mais je n'imaginais pas vendre tout ça et faire autant de concerts.
 
Comment se passe le phénomène d'écriture ?
   
R. E. : Normalement je faisais des démos sur un huit pistes, je jouais presque de tout les instruments, comme pour Raphelson, et puis on les jouaient avec le groupe. Pour Off the Map, j'ai voulu que ça reste frais, il n'y a pas eu de démos, je suis arrivé avec les squelettes et 2-3 idées d'arrangements, de rythmes et on a travaillé tous ensemble là-dessus. Nouveau mode de fonctionnement donc.
   
L'album précédent s'intitulait "à la limite" (On the Shoreline), celui-là "hors de la carte" (Off the Map), jusqu'ou irez-vous ?
   
R. E. : (rires) J'ai toujours aimé les emplacements, dès Take Me Home déjà. Mais pour Off the Map, j'avais ce titre en tête et il s'est confirmé quand on s'est perdu dans Bristol durant les sessions d'enregistrement.
   
Revenons sur John Parish, ça devient une relation avancée, est-ce que cela a simplifié l'enregistrement ?
   
R. E. : Oui, sur On the Shoreline on était très impressionnés d'être avec lui, dans le studio de Calexico, ça faisait beaucoup de choses. Mais il nous a bien fait avancer, il a tenté des expériences comme mettre la voix très en avant sur certaines compositions. Choses que nous avons moins faites sur le dernier album. Mais Parish participe (percussions, guitare, chant) et donc devient en quelque sorte un membre à part entière du groupe. Cela nous permet également de s'ouvrir à d'autres personnes.
   
On sent un son plus ample sur ce disque, y'a-t-il des influences particulières qui vous ont marqué ces derniers temps ?
   
R. E. : Plus ample car on sent particulièrement l'influence des trois guitares sur cet album qui se mélangent et le son qu'a apporté John Parish. Maintenant les groupes qui nous ont influencés le plus sont des groupes comme Wilco ou Midlake. J'avais aussi envie d'entendre du vibraphone sur ce disque. On a également découvert Tom Brosseau grâce à John Parish qui va probablement produire son prochain album et ce fut une grande claque.
   
Et les chansons des Magicrays, ça parle de quoi ?
   
R. E. : C'est principalement des histoires personnelles. Mais pour Off the Map, j'avais envie de m'éloigner un peu, comme sur "The Green River" ou l'on parle d'un tueur en série. Je voulais raconter des histoires soit inventées soit vécues par un autre, pour me distancer un peu.
   
Salut Fig (ndlr : par téléphone, à la maison en train de préparer une fondue bressane). Tu es responsable du label Gentlemen et tu joue dans les Magicrays. Prochaines étapes ?
   
Fig : Etant donné que dans les Gentlemen Sessions (ndlr : différents groupes du label jouent sur scène un album de leur répertoire en entier), on rejoue Take Me Home, on va sortie un album de remixes de ce disque avec notamment Opak, Kid Chocolat, Dirty Throat, Consor, etc. Sinon Rosqo, Favez ou Toboggan vont renter en studio pour sortir leur nouvel album en automne 2007.
   
Deux titres ont été joués en acoustique lors de l'émission ("The Green River" et "Marks"), vous pouvez les découvrir en exclusivité ici : http://www.myspace.com/bruitsdufrigo
   
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