Non pas que les nouveautés manquent, mais à l’heure d’incendier (ou non) la nouvelle crasse du révérend le plus médiatique de l’église de SATAN, j’ai ressorti ce bon vieux Portait of an American Family, pensant me payer une bonne tranche de rigolade… Résultat il a tourné une bonne douzaine de fois ces dernières semaines ; j’en étais pour mes frais.

Ce disque à la pochette immonde (aucune fixation de ma part, je vous rassure), s’il ne laissait pas vraiment augurer du succès à venir, reste néanmoins un joyeux moment de proto-indie déjanté pour rednecks juvéniles. Quelque part entre Faith No More et les Cramps, Manson et ses serial killers d’opérette font preuve d’une efficacité qui permet de passer outre une production qui paraît rétrospectivement bien miteuse (même pour l’époque). Et puis il y a sur ce disque quelque chose de bancal et de sincèrement dérangeant en regard des super productions que seront les albums et tournées du groupe à partir d’Antichrist Superstar. Crasse vs paillettes.

Portrait of an American Family est un disque certes anecdotique en 2007, mais des morceaux comme « Cake and Sodomy », « Dope Hat » ou « Dogma » surnagent et permette de montrer une facette plus strictement rock (qu’il soit hard ou goth) de la carrière de Manson, des influences qui sembleront disparaître par la suite au profit de NIN, Ministry et Bowie. Un festival de bon riffs dans une ambiance poisseuse et carnavalesque. Sympathique à bas prix en tout cas.

- lina b. doll, le 2 08 2007