Voilà donc qu'il nous arrive ce nouvel album des citrouilles écrasées et reformées. Séparation qui, soit dit en passant, n'as pas été si longue que cela, à peine sept ans. Zeitgeist n'est donc pas franchement attendu comme le messie avec une impatience démesurée. Tout juste une curiosité au vu du statut du groupe. Ce d'autant que sur les quatre Smashing originaux, il n'en reste que deux ici, Billy Corgan (encore heureux!) et Jimmy Chamberlain.

Quelques écoutes et une conclusion : rien de nouveau sous le soleil. Le groupe reprend là où il était resté en 2000 avec les deux Machina. Gros son saturé de guitares et de l'omniprésente batterie de Jimmy. L'apport des trois ersatz, recrutés par petites annonces dit-on, (Ginger Reyes, Jeff Schroeder et Lisa Harriton, histoire de les citer une fois pour la forme) semble assez inexistant. Les compositions varient entre la simplicité rock de Gish et la réalisation surproduite de Machina.

On rame un peu jusqu'au single "Tarantula", les quatre premiers titres n'apportant pas une grande plus-value à l'œuvre des citrouilles. Le single donc, refrain franchement bien foutu et transitions de remplissage. On se tire comme on peut sur la suite du disque, le comble étant probablement les plus de neuf minutes de "United States" qui sent franchement le pétard mouillé avec ses gros bridges de guitares et ses roulements de batteries. Première éclaircie avec "Neverlost", un titre paisible, pas réellement passionnant, mais le changement de rythme par rapport au reste fait du bien. Sursaut d'intérêt pour finir avec "For God and Country", meilleur titre de l'album, tendu et musicalement assez bien construit. Zeitgeist se termine comme toujours avec une sorte de petite ballade pour aller dormir chantée par Billy (et avec une guitare évoquant Queen).

Si ce groupe a, à juste titre, été au sommet du monde au milieu des années 90, il n'est aujourd'hui malheureusement plus qu'un groupe de rock assez banal, une sorte de gros machin lourdingue et un peu pathos qu'on écoute par curiosité. Loin des expérimentations, le semi-groupe déballe son savoir-faire et nous pond un Zeitgeist qui tâche un peu, plus proche de Machina ou Zwan que d’Adore ou The Future Embrace. Reconnaissons au final que si ce disque n'avait pas été tamponné Smashing Pumpkins, on n'aurait probablement pas été voir ce qu'il y avait dans ce petit boîtier rouge et noire.


[Pour le plaisir du geste de la vision : Le clip de "Tarantula" et le release show de Zeitgeist]

- le sto, le 13 07 2007

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