Je me suis laissé dire que Klaxons était un de ces groupes arctique simiesque, repéré et signé grâce à MySpace… Je suis prêt à le croire, mais si ce n’est le fait que ce Myths of the Near Future ne serait peut-être pas sorti sans cette anecdote, notez bien que la question me passionne assez peu. Le disque, quant à lui, est formidable. C'est un tout petit peu plus important, vous ne pensez pas ?
Pour un groupe qui promettait d’être la bouillie branchouille du mois, force est de constater que le disque tient la route et emperle les tubes atypiques avec une vigueur réjouissante. Le dores et déjà classique « Atlantis to Interzone » qui rend fou, le juste-pas-nian-nian-et-finalement-très-très-cool « Golden Skans », l’étrange « Isle of Her » ou l’euphorisant « Gravity’s Rainbow », pour ne citer qu’eux.
Plutôt que de se lancer dans des spéculations sur la nature même de la musique de Klaxons (pop-neo-prog-psycho-crunk-electro-rock, par exemple), reconnaissons leur une aisance dans la futilité qui laisse peu de place aux grincheux de tous bords qui tenteraient de tempérer mon enthousiasme. Klaxons, c’est certes du chupa-chups rock bigarré et radicalement juvénile, mais on aurait tort de penser que leurs morceaux sont creux sous prétexte qu’ils donnent envie de danser. Quand j'active la touche repeat, ce n'est pas pour rien... Et pour des disques aussi efficaces, je veux bien faire quelques concessions à la branchitude.
- lina b. doll, le 17 05 2007