Voilà le huitième album d’un groupe qui, après avoir changé de cap sur le précédent The Great Destroyer, s’essaye ici au minimalisme un peu torturé. Fini les grandes envolées de guitares noisy ; le beat électro, sombre et plutôt minimal, est de rigueur. Bien, très bien, « No problemo » comme le disait le futur gouverneur de Californie.
Sauf que là , Low commence directement par nous mettre de mauvaise humeur avec un titre introductif très pénible, à moitié hystérique avec une voix insupportable et une musique à deux balles. Donc évidemment, il faut se forcer un peu pour écouter la suite. Et cela valait tout de même la peine, le minimalisme de « Breaker » est une petite merveille, « Murderer » se singularise par son climat hypnotique et « Violent Past » évoque les grands moments noisy sombre d’un temps qui semble un peu révolu. Le reste, s’il n’est pas réellement mauvais, n’en est pas intéressant pour autant ; l’impression d’avoir un album composé de démos pas franchement abouties et dont on se demande si elles vont donner quelque chose, une fois terminées.
Le sentiment que nous donne Drums and Guns est celui d’un album noir et assez peu clair, ou le groupe fait des tentatives pour aller vers une nouvelle direction et tâtonne. Alors qu’il tâtonnent en studio, c’est leur affaire, pas forcément besoin de nous en faire un album. Même si, reconnaissons que la suite s’annonce intéressante car avec ce genre de virage technique additionné à des compositions du niveau de celles évoquées plus haut, Low peut nous pondre un chef-d’œuvre au prochain coup… ou pas !
- le sto, le 4 05 2007