C'est durant un tournage que la troublante actrice Emmanuelle Seigner a rencontré Pierre Emery et Gil Lesage, aka Ultra Orange. On ne sait pas vraiment comment est né l'idée de cet album, ce qu'on sait c'est que le résultat est un véritable régal. Les arrangements psyché seventies s'accordent à merveille à la voix espiègle de l'actrice, si aguicheuse en chantant tout en anglais avec un délicieux accent frenchy.

Les guitares Velvet Undergroundiennes reflètent une grande qualité de songwriting dans la série petite comptines pop-rock efficaces. Et qui dit Velvet Underground dit Nico, on ne peut s'empêcher de songer à la Chelsea Girl en solo dans les passages les plus calmes. On aura également envie d'évoquer l'immense Serge Gainsbourg qui aurait probablement apprécié l'effort. Certains décalages de la voix d'Emmanuelle nous font penser au trip d'une Brigitte Bardot qui chanterait sur le premier album des Stooges, avec la fraîcheur indémodable des Clash ou plus récente des White Stripes.

Parfois en danger, souvent en osmose, ce disque est une pure petite perle mélodique qui ressuscite à merveille l'esprit pop-rock-psyché 1969. La qualité des titres, l'esprit d'urgence, les concubinages réussis, bref tout est là pour faire d'Ultra Orange & Emmanuelle un des disques les plus appréciables de la saison chaude...

Des titres sont en écoutes et des reportages à visionner sur leur espace.


- le sto, le 10 04 2007

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