A la base ce n’est franchement pas avec passion que je voyais arriver ce disque d’un groupe allant flirter bon avec les pitreries radiophoniques d’Evanescence. C’est en déambulant dans une grande surface que j’ouïs les quelques notes de The Heart of Everything. D’entrée je fus conquis : grosses mélodies dégoulinantes, orchestre symphonique abject, voix poussive, arrangements FM grandiloquents, guitares s’élançant dans des voies sans issues, refrains prévisibles au moins trois minutes à l’avance…

Bref, un tableau de rêve pour ce que l’on a coutume d’appeler un disque de « métal symphonique gothique féminin » (sic). Certes ce style n’est pas forcément notre tasse de houblon, mais on peut encore concevoir que dans certaines situations la créativité des morceaux rattrapent le surplus de testostérone diffusé par le genre. Ici, la créativité est au niveau d’une moquette, ton guimauve, où l’on aurait malencontreusement fait choir quelques gouttes de Rimuss©. Certes certains titres se défendent tels "The Truth Beneath The Rose", mais au fond ce n’est qu’un bon titre du niveau de certains anciennes productions du groupe, par conséquent où est l’intérêt ? Car c’est la principale remarque qu’on peut faire ici à Within Temptation : le fait de tomber dans la redite et la facilité.

Certes, Sharon est une jolie fille, certes le disque va se vendre, certes le disque ne fait pas se prendre la tête, mais au final il est difficile de ressentir autre chose qu’une profonde lassitude à l’écoute de ce genre de création. En même temps, on n’est pas obligé...


- le sto, le 5 04 2007

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