Difficile à croire que le Magicrays qui pond "Off the Map" aujourd'hui est le même que celui que l'on s'amusait à trouver mou du genou et gnan-gnan quelques temps auparavant. Est-ce la relation avec le producteur John Parish qui s'est muée en relation fusionnelle ? Est-ce l'ouverture des arrangements, normalement propriété absolue de Raph Enard, à l'ensemble du groupe ? Est-ce l'aventure Raphelson ? Le climat de Bristol ? Un peu de tout probablement, ce qui est certain c'est qu'on a la nette impression que le groupe a franchi une étape avec ce nouvel opus.

Les guitares et la batterie se sont affirmées, quant au chant auparavant un peu léger d'Enard, il s'en trouve élevé dans un mariage parfait avec son groupe ("Marks"; "Twilight Descent"). Les compositions et le son, tellement plus dense qu'à l'accoutumée, trouvent toute leur place dans cet opus qui sort définitivement de la carte de ce que l'on connaissait.

On retiendra particulièrement le triptyque "Marks", "Off" et "The Map" qui se suivent et forment un tout à la croisée des chemins entre Mogwai, Favez, The Walkabouts et Jesu ! Si quelques titres sont moins forts ("9:21"), il forment de belles transitions entre toutes ces perles qui jonchent cet opus, définitivement le meilleur depuis leurs débuts. On évitera les clichés d'"album de la maturité" pour se contenter d'applaudir et d'encourager cette véritable réussite.



> Interview exclusive pour le vernissage de Off the Map

- le sto, le 12 03 2007

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