Ça tient parfois à bien peu de choses: un packaging soigné, un nom intriguant, et hop, on est obligé d’y jeter une oreille… Bon après les choses se gâtent parce que l’intro du disque est aussi laide qu’inutile, mais enfin, de fil en aiguille on parvient tout de même jusqu’au cœur du propos, à savoir du bon gros post-hardcore qui surchie sa race (pardon pour les éclaboussures, mais il est des choses qui doivent être dites).
La production du disque est vraiment très puissante, et ne serait-ce l’accent anglais catastrophique sur les parties « parlées », on y croirait à mort. Voilà ça c’est dit, mais, désolé les gars, c’est pas possible, quand on veut absolument mettre des parties déclamatives dans tous ses morceaux, il faut vraiment faire un effort sur l’accent, parce qu’à ce point là, ça rend la chose presque irritante, et je doute que ce soit un parti pris esthétique. Dommage parce que la voix hurlée est plutôt convaincante.
Le gros reproche que je ferais à ce disque d’un très honorable niveau général, c’est de trop souvent confondre brutalité, intensité et densité, et de manquer de réel travail d’écriture. Oui les riffs sont parfois torturés, oui on s’en prend plein la gueule, mais tout ça sent le déjà entendu, et on décroche très rapidement des morceaux, en-dehors de l’excellent « Ink… » et du planant quoique coupable « Wrecked » (Isis/Neurosis/Cult of Luna, si tu nous regardes…). En tout cas, Berserk for Tea Time est un groupe à suivre, en espérant qu’ils parviennent à l’avenir à nuancer davantage leur propos.
- lina b. doll, le 2 03 2007