Considéré partout comme un petit prince de la French Touch (comprendre AIR, Laurent Garnier, Bob Sinclar, etc), Alex Gopher a fait ses classes avec ses anciens potes Dunckel et Godin, de AIR justement, en formant à la fin des années 1980 le groupe Orange, à la vie bien éphémère. Les deux compères sont d'ailleurs présents sur ce disque, et leur influence est très présente sur les morceaux à consonance calme (le très bon "The White Lane" par exemple).
Si la pochette risque d'en laisser plus d'un de glace, le contenu s'accordera mieux aux idées que l'on peut se faire d'après son illustre passé. D'abord désireux d'engager quelqu'un pour faire les voix, Alex décide en fin de compte de se charger de tout. Il joue donc quasiment l'intégralité de ce que l'on entend, ce qui donne une touche intimiste que l'on appréciera. Voix plaisante, groove agréable, arrangements fins, electro-pop de qualité... et pourtant on peine à réellement dégager quelque chose qui nous fait frémir, vibrer, accrocher. Bien entendu il y a les notes de guitares de "Boulder Colorado", ou les sons aériens de "Nasty Wish" voire l'ambiance surprenante à la New Order de "Carmilla"; mais rien à faire, Alex Gopher nous passe au-dessus ou à côté, bref manque nos sens. C'est fort dommage tant le disque semble avoir été travaillé et réalisé avec cœur (à l'image de "Song for Paul"), pourtant à quelques exceptions près citées ici, on reste malheureusement froid... Comme si on avait un artiste qui jouait du AIR au rabais. Dur, dur...
- le sto, le 13 02 2007