Avec ce troisième album, Fischerspooner tente le créneau délicat de la pop décalée, emprunté jusqu'ici par des artistes tels que Sébastien Tellier ou dans un style plus moderne par toute la vague électro-clash. Le groupe se cherche ainsi entre ABBA et Air, mais ne semble à aucun moment posséder la fécondité ou le talent des uns est des autres. Entre ces deux tendances Fisherspooner se perd donc dans une musique prétentieuse et sans aucun intérêt, transformant cet album en une combinaison de pop-musique outrancière et fade, affublée d'une rythmique électro-kitsch sans aucun charme. "Never Win", le tube flagrant de cet opus, nous offre d'ailleurs une démonstration parfaite de cette futilité. En effet, ce titre pourtant inédit, pourrait n'être rien de plus qu'une modernisation de The Wall des Pink Floyd. Un essai superflu donc, à peine plus créatif que la reprise dont nous avait gratifiée les Scissor Sisters.
Avec Odyssey, les 2 dandys new-yorkais restent néanmoins fidèles à leur image "Arty". Et cet album présente au moins le mérite d'être en parfaite adéquation aux live-shows grandiloquents de Fischerspooner… A grands renforts de maquillage, de paillettes, de costumes et pourquoi pas de Playbacks ?
- sai real, le 22 08 2006