Un nouvel album de Pearl Jam en 2006, voici qui nous confronte à la réalité du temps qui passe. Car il y eu une époque folle où Ten et Vs. cassaient tout sur leur passage, où tout le monde aimaient les "frères ennemis" de Nirvana. Pearl Jam c'est revenir aux débuts des années 1990, retrouver les camps, les collos, les crises d'adolescence, c'est retrouver cette obligation de se donner un style, de classer les potes en fonction de ce qu'ils écoutent. Ecouter Pearl Jam, c'est nostalgique, c'est comme si toutes ces odeurs, ces émotions, ces souvenirs revenaient nous appeler un instant. En 2006, on écoute le groupe par sentimentalité, pour se dire que tant qu'ils tiennent, un petit bout de notre adolescence existe encore.

Alors quand Pearl Jam sort un album au titre éponyme, on se dit qu'on va jeter une oreille sans s'attendre à de l'extraordinaire. Et en effet, une fois passé l'épreuve de la pochette bien laide (et son intérieur au mauvais goût Rammsteinien), la bande à Eddie Vedder nous dispense son power-rock habituel agrémenté de biens jolis morceaux à consonance plus soft. C'est assez convenu mais ça reste plaisant.

C'est d'ailleurs ça qui frappe le plus et qui nous montre qu'on vieillit (mûrit ?), les titres rock nous semblent bien longuets et anodins, les solos de guitares deviennent une épreuve de plus en plus insupportable. A contrario, les titres plus calmes (à l'image du très beau "Parachutes") nous font tendre l'oreille et la belle voix d'Eddie nous touche au cœur. Un disque qui ne devrait pas convertir beaucoup de nouveaux adeptes, mais qui contentera les derniers fans restant et fera passer un bon moment de nostalgie à certains... avant de ranger le disque sur la commode.


- le sto, le 11 05 2006

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