Voici l'album qui révolutionna le glam-rock, celui qui en est l'emblème absolu. Disque mythique qui transforma David Bowie en son premier personnage : Ziggy Stardust, sorte d'icône rock-star. On parle de concept album, alors qu'il s'agit plutôt d'une succession de titres qui s'accordent parfaitement, sans pour autant représenter un concept.
Ce qui frappe c'est la qualité des morceaux, une fois de plus, après le quasi-parfait Hunky Dory, Bowie assume des titres inaccessibles pour le commun des mortels. Différence avec son prédécesseur, Ziggy Stardust est plus homogène, comme s'il était plus construit. Du splendide et calme envol de "Five Years" à la conclusion définitive de "Rock n'Roll Suicide", en passant par le rock "Moonage Daydream", le glam absolu du titre éponyme ou la douceur de "Star", toutes les joies de la musique nous sont promises ici. A l’éventuelle exception de "Hang on to Yourself", tous les titres sont réussis, et la guitare acerbe de Mick Ronson donne une rigueur rock que l'on ne trouvait pas encore tout à fait éclose sur les albums précédents.
Un album peut-être moins touchant qu'Hunky Dory, mais probablement plus efficace et qui marquera un nombre incalculable de groupes. David Bowie dira à cette période : "le 21ème siècle commence en 1972", le sien en tous les cas, tant cet album est une étape décisive dans sa vie et celle de millions de passionnés de musique. Un disque indispensable.
- le sto, le 21 12 2005