Après avoir été abreuvé des traditionnels Stones vs. Beatles, Pistols vs. Clash, Oasis vs. Blur, Strokes vs. White Stripes, voilà que, suite au film-documentaire Dig, l'on essaie de nous refourguer Brian Jonestown Massacre vs. Dandy Warhols. Or, cette question est un véritable non-sens, tant il est vrai qu'à l'instar de ceux-ci, ceux-là ont un véritable feu interne et un talent probablement préservés grâce à un succès quasi-inexistant jusqu'à présent. Groupe aussi gérable que Syd Barrett, BJM n'a jamais réussi à s'organiser pour percer, et c'est donc suite au documentaire que ce nom est, par chance, parvenu à nos oreilles. Comme quoi, il y a une justice…
Brian Jonestown Massacre fait référence à Brian Jones, co-leader des Rolling Stones de la grande époque retrouvé mort dans sa piscine en juillet 1969. La référence aux pierres roulantes est immédiate à l'écoute de ce double album, mais ça ne s'arrête pas là, car ceux-ci ont réussi à les concilier aux Beatles période Abbey Road, tout en passant faire un petit tour chez My Bloody Valentine, à s'arrêter prendre le thé chez le Velvet Underground, à rencontrer les Smiths au coin d'une rue et à faire une séance de spiritisme chez Bob Dylan (à compter que celui-ci en fisse).
Vous l'aurez compris, cette musique est du véritable rock, dans faits, dans les gestes et dans la pensée. 38 titres présents ici, et à l’exception de quelques faux pas, il y a peu de fautes de goût et l'on passe agréablement par tout une palette d'émotion et d'images. Bref, une double compilation parfaite pour découvrir ce groupe exceptionnel.
- le sto, le 9 12 2005