C'est au lit que ce Scandale Mélancolique a été composé, Hubert-Félix y étant cloué suite à des problèmes de dos. Rédaction des textes du moins, car pour éviter de se redire continuellement, Thiéfaine à décidé de ne pas écrire les musiques, laissant aux autres le soin d'illustrer les dires parfois bien obscurs de leur auteur.
Mais qui sont donc ces autres ? On trouve avec plaisir Jérémie Kisling pour le beau "L'étranger dans la glace", JP Nataf pour des "Confession d'un never been" dont le refrain trotte longtemps dans notre petite tête ou Philippe Paradis (guitariste de HFT) pour cinq titres, dont le très rock "When Maurice Meets Alice" dédié aux parents de Thiéfaine.
On est un peu moins emballé par Michael Furnon de Mickey 3D qui nous balance un "Les jardins sauvages" assez convenu ou par le rock un peu simplet de Elista pour un titre en référence à Bertrand Cantat ("Ronge tes barreaux avec les dents / le soleil est là qui t'attend / ronge tes barreaux avec les dents / tes amis deviennent impatients").
Reste enfin la chanson dont on fait tout un plat, ce duo avec Cali ("Gynécées") qui, s'il n'est pas vraiment désagréable, n'en reste pas moins un titre très banal formaté pour tourner en boucle sur toutes les radio et bien en dessous de ce à quoi peut prétendre son parolier après 14 albums.
Un disque un peu bancal avec quelques hauts, quelques bas mais surtout, et c'est bien là que le bât blesse : un ensemble assez peu enthousiasmant, la faute à des titres moyennement inspirés et qui lassent très vite. Reste une bien jolie pochette des plus originale.
- le sto, le 8 11 2005