Les négociations n'avaient pas vraiment été laissées au point mort tant il est vrai que Bruno Bénabar avait publié son dernier album en 2003 puis un live en 2004. Mais le parolier revient toujours en forme avec ses traditionnels portraits et ses petites descriptions de la vie quotidienne.

Le singlissime "Le dîner" ou comment trouver n'importe quel argument pour éviter une invitation des amis de sa femme (allant même jusqu'à prétexter de regarder "Un chef –d'œuvre du 7ème art (…) un drame très engagé sur la police de Saint-Tropez, une satire sociale dont le personnage central est joué par De Funès"), la déprime dans "Triste compagnie", comment tenter de faire dormir son gamin dans "La berceuse", le type qui rêve d'être "Le méchant de James Bond" pour se faire respecter de son entourage ou une étude longitudinale de la vie d'une famille ("Quatre murs et un toit").

Des peintures souvent drôles, parfois un peu méchantes, parfois tristes mais si réalistes en définitive. Côté musique, ça n'est pas la grande révolution, Bénabar continu avec ses cuivres, violons et piano auxquels il nous a habitué en plus des instruments classiques. Les fans seront comblés, les autres passeront tout aussi bien leur chemin sans participer aux négociations.

- le sto, le 3 11 2005