Lorsqu'on voit la pochette de cet album (deux en un en fait), on pense à Syd Barrett, ça sent un peu fort le songwriter torturé! La comparaison est forte, néanmoins l'image persiste tout au long de ce disque que l'on peut voir comme en deux partie de vingt minutes environ (deux albums séparés à l'origine, réunit intelligemment par Secretly Canadian).
Dès les premières notes de The Novelist on imagine que John Frusciante aurait pu faire un tel disque, la voix s'en approche, le style également, impossible également de ne pas y déceler également la manière d'un Nick Drake.
Sur le deuxième album Walking Without Effort la comparaison est également frappante, mais quelques airs Floydiens viennent agréablement s'ajouter à l'effort ("Losing Sleep"). Cette deuxième partie est plus apaisée et aérienne que la première, si celle-là se terminait par un sombre "I love you / but I've got to be gone", celle-ci s'en va voler haut sur des airs faussement pleins d'espoir et un refrain d'une beauté terrassante ("You and your beautiful heart").
Un songwriter à découvrir de toute urgence, même si on pourrait facilement imaginer que, comme bien d'autres, il restera dans l'ombre, et mourra malheureux et méconnu de tous, et on ré inhumera ses œuvres dans une trentaine d'années parce qu'un artiste connu aura déniché cette petite merveille dans les tréfonds d'une carte mémoire pleine de poussière sombre et mystérieuse...
- le sto, le 7 10 2005