Une musique baroque une peu Kitsch sur "Little sister", une légèreté qui rappelle des artistes comme Andrew Bird, quelques titres un peu pop et sans grande profondeurs tels que "Hometown waltz" ou "Waiting for a dream"… On fini par se demander pourquoi Rufus Wainwright fait tant le bonheur de la critique. Un peu mou, parfois pompeux, voilà de quoi décourager toute approche positive de cet album. Fatigué et presque atone, le chant de Rufus rappel étrangement certaines ballades de Radiohead ou de Jeff Buckley, sans jamais toutefois les égaler. Enfin, avec la reprise d’Arletty "Un cœur de parisienne " Rufus rend hommage au cabaret de l’entre-deux-guerres et démontre son affection particulière pour le genre. Toutefois, dans ce registre, son talent ne semble pas valoir sa dévotion.
Pourtant, pourtant… S'imprégnant petit à petit de l'étrange atmosphère que dégagent ses compositions, on fini par y trouver certains charmes. Largement teinté de romantisme, Want Two dissimule surtout quelques touches de couleurs psychédéliques qui font tout son attrait. Ainsi, plusieurs titres illustrent la finesse et l'indéniable talent de ce crooner mélodramatique. En particulier, un premier morceau envoûtant intitulé "Agnus Dei" nous laisse entrevoir les meilleurs espoirs... Malheureusement Rufus Wainwright se montre trop inconstants et ses compositions sont souvent noyées par trop de fioritures et de frivolités.
Reste encore sur "Old Whore Diet" le featuring du très grand Antony (sans les Johnsons) , dont le moindre mouvement de lèvre fait frémir, et qui naturellement apporte à cet album sa petite touche de séduction.
- sai real, le 29 08 2005