Le chanteur des Tindersticks a une voix reconnaissable entre mille, une voix chaude aux vertus calmantes, un brin désabusée mais assurée, forte comme un roc. Comme ne l'indique pas le titre, c'est un véritable album studio que nous avons ici, court certes, mais de très grande classe. Stuart se la joue crooner torturé et nous avançons au rythme de ses petites comptines. Tout est calme et dépouillé, souvent une simple guitare et un orgue ou un piano et cette voix. Quelques belles et lentes lignes de basses pour relever le tout, une guitare électrique, un petit cuivre par-ci par-là et l'ensemble prend de la volupté.
Un disque direct, chaud, forgé à la main avec le cœur et les tripes, comparable à un Nick Cave dénudé, qui fait un bien fou et qui rappelle que la complexité n'est pas forcément dans l'addition d'instruments, mais dans la structure et la force des morceaux.
- le sto, le 15 07 2005