Le grand retour de Morcheeba (même si on leur avait un peu rien demandé)! Première nouvelle et premier mauvais signe : la chanteuse (Skye Edwards) s'est barrée, ah, c'est quand même pas mal là -dessus que le groupe avait fait sa réputation, enfin bref, on verra. Deuxième nouvelle et mauvais signe également : le groupe a décidé d'opérer un virage pop-rock, ce qui serait selon eux un retour à ce qu'ils voulaient faire à l'origine. Ce qui est une vaste connerie étant donné que le groupe s'est fait connaître en faisant de la trip-hop avec des climats calmes pleins de voluptés. Enfin, MTV et cash-flow sont les plus forts, toujours. Troisième point : le groupe a longtemps hésité à arrêter, et puis la nouvelle chanteuse (Daisy Martey pour ceux que ça intéresse) leur a donné l'élan qui leur manquaient et bla et bla et bla. Bref, c'est mal parti et avant l'écoute on se demande si les frangins Godfrey n'auraient pas du prendre bien en compte ce point 3!
Après une écoute, on trouve ça sympa, un peu dansant, voire swingant, mais totalement inintéressant ! Après une deuxième on commence à trouver tous les défauts qu'on n’avait pas vu au premier abord (et Dieu sait si on en avait déjà vu!). La troisième fois, c'est franchement pénible d'arriver au bout, les miaulements de Daisy ennuient et tapent sur le système, les boites à rythmes sont dépassées, les guitares sonnent creuses, les chœurs gospels sont extrêmement agaçants, et surtout il n'y a strictement rien qui peut faire tendre la moindre oreille, pas même un petit son, un petit accord, une touche créative : le néant ! C'est la déchéance totale et il ne reste qu'une solution : presser stop et filer le cd à quelqu'un !
On pensait qu'après le mauvais Fragments of Freedom, Morcheeba avait retrouvé quelque inspiration avec Charango, il n'en est rien, ce disque est totalement inintéressant, sans âme, sans inspiration, plat! "Everybody Loves a Loser" chantent-ils, même plus envie de vous aimer! Et quand le dernier titre s'intitule "God Bless and Goodbye", on se plaît à croire que ce n'est pas qu'un au revoir mais un adieu!
- le sto, le 6 07 2005