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Hotel
2005
Notation
Electro   Pop   Techno

Alors comme ça Moby a décidé d’arrêter de sampler à tout va. Même si, selon lui, tout cela n’était pas prévu à l’origine, nous avons à faire à un virage assez radical du petit chauve. C’est lui-même qui vocalise, accompagné de chants féminins. La voix de l’homme est fragile, parfois imparfaite mais toujours douce et touchante (tel sur le très sincère « Love Should »).

Alors il y a de jolies réussites, quelques petites perles électro-pop évoquant New Order (dont il reprend "Temptation"), Garbage ou quelques groupes new-wave (« Lift Me Up », « Where You End » ou les singlissimes « Spiders » et « Slipping Away »). Sur le reste de l'album par contre, on a un peu tendance à trouver un peu le temps longuet tant, et c'est un peu une constante chez Moby, les morceaux se ressemblent. On supprimerait même bien quelques morceaux tel le putassier « Very ».

Bref, nous avons là une surprise en demi-teinte : certes Moby a eu raison de changer un peu de style (et c'est une réussite) tant il commençait à s’auto-parodier, néanmoins on sent un peu que cette mue n’est pas encore terminée ni totalement assumée. On a l'impression d'avoir une sorte d'album de transition manquant un peu d'audace. A noter qu'il existe aussi une version limitée avec pleins de morceaux en plus...

- le sto, le 18 03 2005