Après le succès du "highly acclaimed" (sic) On the Shoreline album sorti l'an dernier, les Magicrays sortent un EP, sorte de single amélioré, ce qui est fort logique étant donné que c'est probablement le groupe suisse romand qui vend le plus actuellement. Un Black EP tout blanc qui commence avec "Black" (d'où le nom!) en version Radio Edit. Bon, c'est un des morceaux les plus péchus de l'album donc on acquiesce. Suit "Nowhere Fast", sympathique outtake du premier album, on veut bien aussi (assez ouvert le gars!).
Puis viennent deux reprises, une de Stephan Eicher ("La chanson bleue", repris de la compil-hommage à Eicher) et une de The Cure ("Pictures of You"). Et c’est là que le bât blesse (aussi!), c'est ici qu'on sent que les Magicrays sont complètement bloqués dans leur boîte, genre : je fais une gentille chanson pop avec ma guitare sèche, mes copains et ma jolie voix toute douce, limite larmoyante. En effet, on est frappé de la platitude de la reprise de "La chanson bleue", si inventive et décalée en version originale, et si gnan-gnante ici. C'est sur ce titre (entre autres) qu'on se rend compte que le groupe fait toujours la même chanson, encore et encore (et c'est que le début, d'accord, d'accord…!). Pareil pour la reprise des Cure, la voix de Raphaël, tellement sucrée ne colle absolument pas au titre, au style, c'est manqué.
Reste deux titres au finish, deux titres du dernier album en version acoustique, donc plus tranquilles et doux, je vous laisse imaginer le concept...
En résumé ce disque, d’une utilité toute relative, nous expose les limites du concept de la reprise et, malheureusement, les limites des Magicrays. On risque de se lasser assez vite de ce style pop un peu facile...
- le sto, le 22 02 2005