John, Elton > Goodbye Yellow Brick Road

Goodbye Yellow Brick Road
1973
Notation
Rock   Pop

Il fut un temps où Elton John n'était pas le gros perruqué adipeux pleins de bagues et de colliers qui chante dans les stades ou pour des princesses mortes. Il était donc ce temps où ce garçon avait un talent certain, preuve en est cette pierre angulaire du glam-rock des seventies qu'est cet adieu au mur de briques jaunes.

Plus d'une heure quinze de musique qui commence par les onze minutes de "Funeral for a Friend (Love Lies Bleeding)", première partie instrumentale de toute beauté à la Genesis des débuts, puis un virage très rock. Vient ensuite "Candle in the Wind", chanson hommage à Marylin Monroe, qu'il ne faut pas confondre avec la récente resucée de cathédrale. "Bennie and the Jets" reste un moment de somptueux dialogue piano-voix-public tout en tension. Et puis il y a ces chansons moins connues, telle "This Song Has No Title" très Beach Boys, "I've Seen that Movie Too" sorte de slow morbide de fin de soirée, le très mouvementé "All the Girls Love Alice", le pur boogie qu'est "Your Sister Can't Twist" ou encore le triste "Roy Rogers". Sans oublier le hit d'Elton, son morceau le plus rock qui fait se demander pourquoi il a si mal tourné par la suite, à savoir "Saturday Night's Alright for Fighting".

Alors bien entendu, il faut oser avoir un disque d'Elton John dans sa discothèque, mais si l'on décide de franchir le pas, autant choisir celui-ci qui montre toutes les facettes de l'artiste dans sa période créative et crédible. Les années 80 feront de lui une star internationale avec ses slows sirupeux, mais avant cela, ce garçon avait des idées et même, osons, une certaine classe.

- le sto, le 23 12 2004