Brian Warner, le faux méchant sous son maquillage noir et ses sbires dont les noms n'intéressent strictement personne ont débuté par des disques très moyens (Portrait of an American Family), puis un single (le fameux "Sweet Dreams" d'Eurythmics) les révéla et la trilogie qui suivi (Antechrist Superstar, Mecanical Animals et l'excellent Holy Wood) confirma que sous leur look gothico-ridicule, les Manson avaient de bonnes chansons. Et puis toutes les meilleures choses ayant une fin, The Golden Age of Grotesque fit retomber le soufflet, un album très boursouflé ayant de la peine à trouver un sens et, surtout, de bonnes chansons. Le haut de l'album étant la reprise de Soft Cell (groupe new-wave 80's) "Tainted Love", c'est dire...

Lest We Forget est un best of allant piocher un peu partout dans la discographie des MM. Pas de souci, les singles-reprise-new-wave sont là avec, l'homme est un malin, une reprise du "Personal Jesus" de Depeche Mode (si ça a marché deux fois, pourquoi pas trois!). Quelques morceaux du dernier album (le très bof "This is the New Shit" qu'on retrouve sur la BO de Matrix, ou le "mOBSENE" pompé sur Faith No More), mais aussi les très bons "The Nobodies" ou "Fight Song" de Holy Wood, et puis… un peu de chaque album en fait (2-3 en gros).

17 titres au programme s'adressant principalement aux novices (auxquels on conseillera plutôt Holy Wood ou Mechanical Animals) ou aux hard-core fans (auxquels on conseillera d'aller voir un psychiatre).

Cet album permet néanmoins de résoudre une grande énigme qui défraya la chronique américaine lors du suicide de petits jeunes qui écoutait Manson. Comment ce gars, un des plus grand méchant de MTV (en concurrence avec Ozzy Osbourne et Robbie Williams) et reprenant des gentils groupes 80's en y ajoutant des grosses guitares (à quand une reprise d'Etienne Daho, Marylin ?), aurait-il pu inciter à ces ados au suicide ? Les faits parlent d'eux-mêmes, Marylin Manson n'est pas coupable!

- le sto, le 2 11 2004