C'est fort uniquement de deux albums que la critique nomme ce groupe anglais du patronyme habituel et à la mode de "sauveur du rock". Sans s'étendre sur le phénomène, avouons que ce groupe a de la classe. La sobriété est de mise, tant dans les titres que dans la pochette et que dans l'habillement. C'est le premier point qui nous intéresse ici.

D'entrée "Next Exit" sonne comme une émulation d'un Pink Floyd actualisé, l'orgue très "à la" Rick Wright (clavier des flamands roses) aidant. Puis "Evil" et son refrain tout en tension, "Take You On A Cruise" fait quant à lui penser à R.E.M. Déboule le speedé "Slow Hands", véritable trip rock psychédélique qui amène sur un "Not Even Jail" suspendu et rythmé métronomiquement par une batterie prolongeant l'expédition du morceau précédant, on voit le kaléidoscope et toutes les couleurs du rock psyché. Le voyage se termine par le calme "A Time to Be So Small" nous laissant nous remettre en douceur de nos émotions.

Peut-être pas le sauveur du rock, néanmoins une confirmation que, suite au très bon "Turn on the Bright Lights" d'il y a deux ans, Interpol confirme sa grande forme dans le rock psyché et est prêt à remplacer avantageusement The Music en nette perte de vitesse.

- le sto, le 25 10 2004