Habitué des rythmes lents, Fila Brazillia a changé d’optique sur ce nouveau disque, en prenant le parti d’enregistrer un disque house et jazzy, rythmé et bondissant.

Pas de round d’observation, les deux premières chansons sont d’excellentes facture, la musique est directe et plaisante. Puis sur "Bullshit" et "Existentialist Singalong", Djinji Brown (chant et rap) fait des apparitions pour un résultat vraiment très original, à mi-chemin entre la house, le rap et le funk. Par la suite le rythme ne faiblit pas jusqu’à l’electro-jazzesque "Tatched Neon", où les cuivres se déployent gracieusement dans une ambiance atmosphérique. Poursuivant sur cette voie, "You wont let me rock" incorpore d’autres instruments acoustiques comme la guitare sèche, sur un rythme house bien tappé - entraînant et savoureux. "La Boulangerie Digitale" est une chanson mid-tempo entre electro jazz et house, avec une guitare électrique, un xylophone et des percussions jazz.

Sur la fin, les morceaux sont moins prenants, même s’il restent inventifs. Il m’a fallu pas mal d’écoutes pour vraiment apprécier ce disque plein de fraîcheur et d’originalité. L'évolution de la musique du groupe par rapport aux disques précédents témoigne d'une recherche certaine et d'une bonne dose de talent.

- JP, le 5 09 2004