Reformés depuis peu, les No One Is Innocent sortent, un peu à la surprise générale, ce nouvel opus. Ce qui a toujours été une des grandes forces du groupe, c'est bien entendu les paroles. On n'est pas déçu ici. Kmar s'en prend d'entrée de jeu aux amérloques et leurs guerres au nom, au hasard, du bien de tous (c'est un thème à la mode certes, mais c'est pour la bonne cause) . "US Festival" n'épargne donc pas le gouvernement de W ("qu'importe la manière avec le Nouveau Testament dans la poche revolver"). Ensuite c'est la mollesse de la contestation actuelle qui est mis en évidence avec la chanson éponyme ("Welcome sur le forum de révolution.com, de l'action par e-mail, des pavés en pixels, la souris se déplace, elle se bouge à ta place, comme ça manque de sueur"). Et puis il y a "Où veux-tu que je t'aime ?" n'est quasiment qu'électronique et qui apporte une nouvelle facette musicale au groupe
Ensuite, ça s'englue un peu à l'image de la pochette, on ne sait plus très bien à quoi les No One jouent, une chanson avec des textes reprenant des noms de films ("B.O."), une reprise de Depeche Mode qui est très sympathique mais qui n'a rien à faire là, une jolie "Où étions nous ?" très pop ou encore un g.r.a.b.u.g.e. qui musicalement est un peu faiblarde.
Bien entendu on vote pour une reformation des Nowan, la voix enragée de Kmar fait bien plaisir à entendre, quant à certains de ces textes, ils sont toujours très intéressant. Malgré tout, on a de la peine à se sentir emballé, comme si ce disque sentait un peu le retour du mythe, et que le mythe s'emmêlait un peu les pinceaux. Mais tout cela sera rapidement démenti en concert…
- le sto, le 3 09 2004