Groupe injustement ignoré dans le grand livre du Rock, The 13th Floor Elevators furent des précurseurs du rock psychédélique au même titre que Sid Barett. Leur deuxième album, "Easter Everywhere", est sans doute le plus abouti, sorti en 1967, et réédité en 2002 par le label Sunspots. Il s’agit ici de rock psychédélique sans les inconvénients et les excès des groupes qui suivront. La musique reste sobre, l’originalité résidant dans les percussions et le son de la guitare.
Le tout a un côté assez expérimental, on sent que les musiciens découvrent de nouveaux horizons et la musique n’est pas toujours cohérente, ce qui est tout compte fait positif et donne beaucoup de charme à "Easter Everywhere". Les mélodies à la guitare sont assez simples mais la distortion donne un très beau son, particulièrement sur "Nobody to love", avec une guitare crépitante hyper entraînante qu’on ne se lasse pas d’écouter. La reprise de Dylan, "Baby Blue", compte une guitare sèche (rythmique) et deux guitares électriques qui composent des harmonies simples mais très belles, ce qui donne un résultat mémorable.
La deuxième partie du disque est moins mélodique, et plus axée sur la rythmique. "Earthquake" est un peu brouillon, la distortion des guitares est étrange, et les rythmes ne sont pas forcément utilisés à bon escient. "I’ve got Levitation" est un rock entraînant avec de multiples guitares, rythmiques et solos, le tout avec des percussions variées, qui donne un beau résultat, même si ça se termine avec un fade out des plus secs !! Suit la ballade "I had to tell you", avec son harmonica. Tout se termine avec "Picture", un rock tranquille avec des mélodies à la guitare bien sympathiques.
Au final, nul besoin de longs discours, il reste un bon disque de rock, attachant et très agréable, avec des sonorités originales. A (re)découvrir.
- JP, le 30 08 2004