Qu’il fait bon, qu’on soit sait d’esprit ou non, de s’écouter un bon foutu disque bien noir et cramé du ciboulot. Dans la série du groupe amerloque qui s’envoie en l’air à l’acid-rock psychédélique, The Warlocks ne font pas dans la dentelle avec ce quatrième album. Claustrophobique et cafardeux, c’est les veines pleines d’un sang noirci et épais que Heavy Deavy Skull Lover déroule ses huit titres ; distordant la guitare dans tous les sens, l’éclatant dans le fracas sourd d’une collision tournant au ralenti, la brûlant par petites touches sadiques dans le chaudron de Lucifer !
Sorte de gros bad trip rock n’roll, les mélodies noisy extirpent de nos têtes des réminiscences shoegaziennes pas vraiment oubliées, comme s’il avait toujours été très clair que c’est le genre de shoot qui nous fera toujours de l’effet, même en alignant les doses les unes après les autres. Et même si certains passages de l’ "Interlude in Reverse" ne produisent pas vraiment l’effet escompté, on s’en bas l’œil, la descente de " The Valley of Death " nous avait déjà rendu addict d’entrée de jeu. Un joli mix entre My Bloody Valentine, Brian Jonestone Massacre et le Velvet Underground.
- le sto, le 22 10 2010