Eels > Hombre Lobo

Hombre Lobo
6.2009
Notation
Rock   

Difficile de succéder au très complet Blinking Lights & Others Revelation. La preuve, Eels est allé nous distraire du côté de l'album live avec orchestre puis du best-of et collection de B-Sides pour faire patienter l'affamé fan que nous sommes. Difficile une fois de plus de ne pas tomber dans la marmite Eels tant tous nos sens sont mis en éveil et à l'épreuve de part les arrangements de l'homme souvent appelé E et de son collègue Koool G Murder!

La tension est palpable dès l'introduction et le lourd et rêche « Prizefighter », manquant cruellement de finesse mais pas de hargne. Album plutôt éclectique dans la forme, les 12 chansons du désir de Hombre Lobo n'en sont pas moins torturées dans le propos. Le sexe, l'amour, le mal, la douleur, tout est au programme. Et musicalement on passe de la finesse de « In My Dreams » juste soulignée à la boîte à rythme au pop-rock sautillant de « Lilac Breeze », du rock gueulard (et un peu casse-burnes) de « Tremendous Dynamite » au rock-steady vintage de « Beginner's Luck », titre le plus innovant de l'album pour Eels et probablement un des plus entraînant.

Eels est toujours dans la course (Strokes, White Stripes, Beck, John Spencer, PJ Harvey, Grant Lee Buffalo, Leonard Cohen, Nick Cave et tant d'autres), en gardant une inimitable patte dont on n'arrive pas à décrocher une fois qu'on y a goûté. Un album qui ne révolutionne pas la fabrique de maître E et de ses sbires mais qui arrive pile-poil pour remettre un peu d'eau à notre moulin de rocker en 2009.

- le sto, le 3 07 2009

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