Sorti en 2008, ce premier album éponyme avait fait très bonne impression dans les médias spécialisés, recevant la modeste cotation de 9/10 chez Pitchfolk, ainsi que 4 étoiles bien tassées de la part du Rolling Stone. Bref, pour savoir si les Fleet Foxes allaient ou non entrer dans la légende, il ne manquait plus que le verdict implacable de Musique-Chroniques. Soit, au boulot !
L'introduction proposée par "Sun it Rise" nous plonge immédiatement dans un univers paisible et délassant, comme le sont les grands espaces indomptés. Après quelques minutes, nous voilà donc flottant dans un univers freaky folk, qui fait la par belle aux chœurs, quelque part entre les Beach Boys et Animal Collective.
Ainsi, cet album se dessine peu à peu, comme un road trip imaginaire, à travers quelques contrées désertiques, mais aussi à travers le temps.
En effet, les compositions à la fois douce et dynamiques, semblent n'appartenir à aucune époque. Cette impression est d'ailleurs renforcée par le chant de Robin Pecknold, dont la voix pourrait tout aussi bien rappeler Neil Young que Devendra Banhart.
En résumé, avec ce premier opus, Fleet Foxes réussit à créer un univers original à la fois teinté d'allégresse et de nostalgie. L'album dans son ensemble s'avère toutefois un peu inégal, mais quelques titres retiendront particulièrement notre attention, notamment "He Doesn't Know Why" ou encore "White Winter Hymnal".
Finalement Fleet Foxes n'est peut-être pas encore culte, mais c'est d'ores et déjà une très belle promesse.
- sai real, le 3 06 2009