Sebastien Grainger est donc le batteur/chanteur de Death from Above 1979, mais ça vous deviez déjà le savoir. La comparaison s'arrête là . Ce premier album "solo" est une démonstration de pop-rock irrésistible tout à fait exaspérante, tant chaque morceau parvient à repousser les limites du bon goût sans jamais commettre la faute.
Le premier titre en est en l'occurrence une excellente illustration; sympa, le genre de morceau qui ne vous prendra par surprise que parce que vous le fredonnerez dès la deuxième écoute, et qui par contre vous tétanisera systématiquement par ses derniers accords rigoureusement interdits et révoltants (vous comprendrez immédiatement de quoi je parlais en écoutant la chose sur myspace). Mais croyez-le ou non, ça passe. Et tout l'album s'écoule à force de mélodies imparables, de refrains ultra-fédérateurs et de gimmicks accrocheurs, avec une telle facilité que c'en est agaçant.
Sebastien Grainger est de surcroit capable sans coup férir d'évoquer tour à tour Arcade Fire et Liars, parfois au sein d'un même morceau, et ce avec la plus totale désinvolture. Si les avis sont partagés, entre escroquerie totale et génie pop, je ne vous cache pas avoir choisi mon camp, et je tire mon chapeau à ce disque qui, effectivement, peut paraître très artificiel par certains aspects, mais qui est à mon humble avis beaucoup moins consensuel et "dans le vent" que l'on n'aurait pu le craindre. Aujourd'hui chez votre disquaire, demain dans votre discothèque.
- lina b. doll, le 26 04 2009